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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 21:08

 

Dans son éditorial du mois de mars 2010, le Directeur Général de l'Institut évoque les perspectives d'évolution de l'Institut pour l'année ou les années qui viennent. Après s'être félicité de l'accroissement de l'activité ayant marqué l'année 2009, il nous présente les projets de construction, d'agrandissement, tout en insistant sur la nécessaire amélioration de la qualité de la prise en charge des patients.

 

Si l'augmentation du nombre de chambres individuelles paraît aller dans le bon sens, on peut se demander quelle utilisation en sera faite, puisqu'elle s'accompagne de la « création de secteurs de soins de suite » et du développement de « l'hospitalisation à domicile », afin de « favoriser tout ce qui peut réduire les durées d'hospitalisation ». Une étape qualifiée « d'essentielle » par notre Directeur, et dans le droit fil de la conception qu'il se fait sans doute de la mission de service public que doit remplir l'Institut. Car à trop chercher à « équilibrer les recettes et les dépenses », c'est bel et bien la qualité de ce service qu'il remet en cause. Nous n'en donnerons qu'un exemple : une patiente en pleurs qui s'adresse à un de nos représentants après avoir appris qu'à la suite d'une intervention chirurgicale sous anesthésie générale, elle allait devoir rentrer chez elle le jour-même, alors qu'elle vit seule. Est-ce la mission d'un établissement public de santé que de renvoyer chez eux le soir des patients opérés le matin? Prise en charge « technico-médicale », peut-être, mais quid de la prise en charge humaine, du minimum d'attention qu'un patient inquiet peut attendre, et des soins que son état peut requérir?

 

Optimiser l'utilisation des plateaux techniques, prendre en charge un nombre plus élevé de patients, voilà les nouveaux dogmes de ceux qui ont en charge les établissements publics. Demander aux médecins d'effectuer un nombre toujours croissant d'actes, décompter leur temps d'intervention afin de rentabiliser l'activité est incompatible avec une prise en charge qualitative des patients par des personnels motivés, conscients et fiers de la mission de service public qui leur incombe. Notre vocation est avant tout humaine, un dimension un peu trop oubliée de nos jours !

 

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