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6 septembre 2021 1 06 /09 /septembre /2021 19:18

Coucou

revoilà le télé-travail !

Septembre 2021

Depuis 2016 les Directions successives souhaitent instaurer le télétravail à Bergonié. Un accord d’entreprise majoritaire est pour cela nécessaire. La CGT Bergonié a régulièrement informé les salariés sur le sujet et n’a eu de cesse de recueillir leurs avis.

Sans dogmatisme aucun – il est par exemple indéniable qu’en diminuant le nombre de trajets domicile-travail les travailleurs peuvent gagner en qualité de vie – l’analyse par notre syndicat du projet d’accord d’entreprise tel que rédigé par la Direction présente beaucoup de points d’ombre voire d’inconvénients manifestes pour le personnel.

Ce projet d’accord annonce d’entrée de jeu que l’accès au télétravail relève de la seule initiative du salarié [et] est fondé sur le volontariat.

À peine plus loin, cependant, il est écrit que la Direction pourra également proposer à un salarié un passage en télétravail.

Est-ce à dire que la seule initiative du salarié inclurait aussi une initiative en réalité partagée sans le dire par la hiérarchie ?

À quel point et combien de fois un salarié pourra-t-il librement ou sereinement décliner d’aimables propositions qui lui seraient faites par ses supérieurs de basculer en télé-travail ?

Si la réversibilité (c’est-à-dire la possibilité pour le salarié qui le souhaite de revenir en présentiel après une période de télétravail) est indiquée comme garantie par le projet d’accord, rien ne certifie en revanche qu’il retrouvera certainement son poste. Tout au plus bénéficiera-t-il  d’une priorité pour occuper ou reprendre un poste sans télétravail correspondant à ses compétences et qualifications.(s,il en existe un)

La Direction vous assure l’aller simple mais pas nécessairement le retour dans les mêmes conditions !

Un peu plus loin, la Direction précise qu’elle pourra à tout moment suspendre temporairement le télétravail en cas de nécessité de service (réunion importante, formation, missions urgentes). Ces cas étant suffisamment larges, cela signifie que le salarié doit à tout moment s’attendre à devoir prendre ses dispositions pour revenir en présentiel avec un délai de prévenance de 48h, et encore : dans la mesure du possible !

Le champ des situations exceptionnelles permettant à la Direction d’imposer le télétravail à la demi-journée ou à la journée, comporte également, outre les intempéries, pandémies, infections nosocomiales, les fameux cas de grève des transports publics.

On appréciera non seulement comment une lutte de salariés des transports pour leurs droits est rangée dans le même ordre de nuisances que les cataclysmes, pestilences et autres plaies de l’Égypte, mais encore comment l’idée de télétravail est caressée par notre employeur pour contourner et rendre nul le pouvoir de leurs combats.

En outre, on voit bien poindre là l’esprit ayant présidé à la rédaction de cet accord, qui prétend laisser la seule initiative du télétravail au salarié, mais qui dans le détail rajoute petit à petit des circonstances particulières de plus en plus nombreuses pour au final imposer (c’est bien le mot écrit) de fait le télétravail y compris aux salariés ne le souhaitant pas.

Le projet d’accord prévoit que la planification des tâches à effectuer en télétravail sera réalisée de manière hebdomadaire. Cela revient à contredire des accords antérieurs qui portaient sur l’application des 35h dans notre établissement, au détriment des salariés.

La Direction pourrait également imposer aux salariés de faire plus d’heures en cas d’absence d’un collègue, au risque de surcharge de travail qu’ils devront supporter.

Une autre clause ironiquement libellée dans le titre « VII. Droit à la déconnexion » précise que si le salarié ne peut être sanctionné pour ne pas avoir pu être joint alors qu’il n’est pas en période de temps de travail, un certain nombre de circonstances exceptionnelles pourraient justifier qu’il soit sanctionné s’il n’a pu être joint sur ses jours ou heures de congés ou de repos : circonstances particulières nées de la force majeure, de l’urgence et de l’importance des sujets traités.

Autant il est compréhensible qu’un séisme, une guerre ou une grave catastrophe exige une mobilisation exceptionnelle d’un établissement de soins, autant l’importance des sujets traités est un fourre-tout qui ne veut rien dire et qui peut aboutir à n’importe quel abus.

De la même manière, il est grotesque de trouver dans ce même titre que l’Institut invite les responsables de services et les membres de leurs équipes à limiter l’usage de la messagerie électronique entre 19h30 et 7h30 ainsi que le week-end [et que] la bonne pratique implique qu’il convient d’éviter, sauf urgence ou cas de force majeure, l’envoi des mails durant ces périodes.

Dans la mesure où chacun fait ce qu’il entend d’une invitation non contraignante et qu’il existe autant de définitions de l’urgence que de chefs de services, ce droit à la déconnexion présente toutes les chances de ne pas résister aux pressions managériales, y compris intériorisées par les salariées.

Autre risque et non des moindres : le travail, sa régularité, ses interactions qu’il exige entre collègues ou auprès du public, intègre l’individu au reste de la société. Alors que la pandémie, les confinements et isolements qu’elle a exigé jusqu’à présent, le stress induit, ont fortement dégradé la santé mentale de la population, toute diminution supplémentaire des liens sociaux n’est pas à prendre à la légère.

La Direction entend le prendre en compte en prévoyant qu’au minimum un jour en présentiel par semaine soit effectué sur site, autorisant un maximum de quatre jours hebdomadaires en télétravail.

Cela nous paraît totalement irresponsable : comment les collègues, les représentants syndicaux, les chefs de services pourraient-ils se rendre compte sérieusement et à temps que quelque chose ne va pas chez un salarié de Bergonié s’il n’est là qu’un ou deux jours par semaine ? La relation de travail en France, ce n’est pas que fournir des bras et du temps de cerveau disponible, c’est aussi imbriquer, intégrer et rendre les personnes solidaires et attentifs les uns aux autres. Cela passe par exemple par prendre un café ensemble, se voir régulièrement, Des écrans et des audio-casques ne permettront et ne remplaceront jamais cela.

Enfin, le télétravail consiste aussi à détruire des emplois et à les remplacer par des machines dans un pays où le chômage reste élevé et où plus d’un million de gens doivent se contenter de temps partiels peu rémunérateurs faute de mieux dans le même temps que des personnes à temps plein subissent des épuisements professionnels (burn-out).

Qu’adviendra-t-il des coursiers, du personnel d’entretien de la maintenance, de l’informatique, des cuisines, des admissions, du BRV, des accueils etc?

Qu’est-ce qui empêchera demain de délocaliser certaines tâches télétravaillables et les postes qui vont avec si elles peuvent être traitées depuis un ordinateur situé à Gradignan aussi bien que par une plateforme dans un pays où le prix du travail qualifié est beaucoup moins cher ?

La Direction a demandé à la CGT de se prononcer le 10 septembre. Nous lui demandons d'étudier les arguments que nous venons d'exposer et de tenir compte de nos propositions. En tout état de cause, la CGT reste ouverte à la négociation.

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5 juillet 2021 1 05 /07 /juillet /2021 13:36

Segur II pour tous 6 juillet 2021

 

Suite aux demandes des syndicats, la Fédération a proposé en début d'année une augmentation générale de tous les salariés des Centres, augmentation qui était à négocier pendant les réunions paritaires.

Pendant plusieurs mois, oubliant cette promesse, la Fédération a fait porter les négociations sur la revalorisation des seuls médecins. Cette revalorisation a finalement abouti au mois de juin.

Quand les syndicats ont rappelé l'engagement de la Fédération concernant les autres catégories de salariés, celle-ci a proposé de transposer le Ségur II -appliqué dans la fonction publique hospitalière- aux Centres. Or, le Ségur II ne concerne que certaines catégories de salariés. Ainsi, la Fédération propose de revaloriser :

- les aide-soignant(e)s

- les auxiliaires et infirmier(ère)s de puériculture

- les infirmier(ère)s (de Bloc Opératoire, anesthésistes, de Pratique avancée)

- les kinésithérapeutes

- les manipulateur(trice)s

- les préparateur(trice)s

- les technicien(ne)s de laboratoire

- les diététicien(ne)s

- les cadres de filière soins et médico-techniques

Ces catégories représentent environ 8200 salariés dans les Centres, pour une enveloppe globale à partager s'élevant à 8,3 Millions d'euros.

Quid des autres salariés, qui représentent près de 10 000 salariés ? La Fédération semble avoir une conception assez particulière du terme « augmentation générale ».

Elle justifie sa position en arguant que l'enveloppe dédiée aux Centres ne leur sera octroyée par l'Etat qu'à condition qu'elle ne soit attribuée qu'aux catégories précitées.

Elle souhaite que les syndicats valident cette politique en signant un accord, nécessaire pour sa mise en œuvre, d'ici le mois de novembre.

Pour cela, elle utilise des arguments tout droit tirés des entreprises cotées en Bourse, parlant d'attractivité et de concurrence, de certains métiers « en tension », de pénurie... en fin de compte, tout cela aboutit à créer un climat malsain entre les salariés, à les diviser, à les monter les uns contre les autres. Si les Centres sont « concurrencés » par d'autres structures, ne serait-il pas plus pertinent de chercher à souder les salariés entre eux, des ASH aux médecins, en les rémunérant à la hauteur des efforts fournis ?

L'augmentation du coût de la vie n'épargne personne, et il n'est pas compréhensible que des catégories comme les ASH, les brabcardiers, les Assistantes médicales, le personnel de la recherche, le personnel des accueils, de la sécurité, de la logistique, de l'administration ou des cuisines soient écartées de cette mesure de revalorisation.

De l'argent, on peut en trouver pour tous les salariés !

Ainsi, on voit de plus en plus se développer dans les Centres des actions relevant de « l'événementiel », à la fois coûteuses et chronophages, qui semblent bien loin des missions essentielles sur lesquelles ils devraient se concentrer. Quel est l'intérêt d'amener, au sein d'un hôpital qui plus est, quelques brebis égarées en demandant aux salariés de s'afficher à leur côté ? Sans parler des élucubrations d'un « artiste » dont nous ne résistons pas au plaisir de vous faire partager les « visions ». (texte ci-joint)

Le choix de plate-formes au coût exorbitant (SoonCare, Doctolib etc), de GIE ou de GCS signés avec des structures à but lucratif (alors que les Centres pourraient conserver et développer leurs propres activités de soins), autant d'exemples d'une gestion qui laisse beaucoup de salariés à l'écart de revalorisations nécessaires.

Aucun syndicat ne doit accepter que certaines catégories soient ainsi laissées de côté !!

De qui se moque-t-on ?

Arnaud Théval + Cancan Institut Bergonié, Bordeaux. PPP numéro 4 (un processus de création Poétique, Politique et Performantif) 23 juin 2021 Étage Sénologie / Titre : Le chemin de l'annonce (2021)

Impressions Notre enquête et nos échanges menés auprès des professionnelles opérant à cet étage nous font remarquer la dimension « boîte noire » de leurs situations de travail. Ils ont besoin de rester dans une pénombre pour mieux lire les radios qu'ils interprètent. D'un point de vue métaphorique nous sommes dans la caméra obscura (ou la caverne de Platon) permettant à des opérateurs de tirer au clair les problèmes cachés sous la peau des patientes. Les images qu'ils observent, nous évoquent des lagunes vues du ciel (une cartographie) dans sur lesquelles des objets en négatifs flottent. Cela évoque les rayogrammes de Man Ray1 avec les ombres en négatifs d'objets posés directement sur un papier photosensible.

Ces inversions positif/négatif ou ces passages dedans/dehors nous conduisent sur un cheminement poétique dans ces locaux labyrinthiques. Nous nous heurtons à des espaces minuscules qui contredisent la circulation très bien pensée pour les professionnels. Ce sont de minuscules sas dans lesquelles les patientes se déshabillent. Le m2 contient une assise murale, des patères, un miroir et des documents administratifs. Puis, une salle dite d'annonce combinant plusieurs fonctions semble en attente de décision : comment faire avec ce lieu symbolique et banal à la fois ? Avant de faire ce parcours du minuscule sas, aux diverses salles d'opérations jusqu'à la salle d'annonce (qui n'en est pas une), la patiente attend dans une immense salle.

Proposition À partir de cette série de mots clefs : plafond, placard, profondeur, perspective, papillon, poulpe, phasme, plante, nous initions notre processus (cette collection de P est à la fois un jeu et une contrainte). Nous envisageons de construire une cartographie imaginaire s'appuyant sur des images du vivant proposées par les patientes lors de leurs parcours. Cette production construit « le chemin de l'annonce » depuis la salle d'accueil, en passant par tous les espaces dans lesquels la patiente se retrouve seule avec son sujet/problème/peur ou ennui. L'imagerie noire et blanc peut être l'esthétique retenue pour évoquer les théâtres d'ombres ou les boîtes magiques. Nous sommes dans le registre de la citation (la reprise des éléments liés à la spécificité du service) et nous le déplaçons dans le registre du poétique pour en faire émerger des formes issues de nos imaginaires (en lien avec le vivant).

PPP 4 l'action de démarrage En septembre, nous construisons une boite à lumière géante dans la salle d'accueil de l'étage. Des plantes et des phasmes majestueux viendront projeter leurs contours sur les parois de la boîte. Ce théâtre d'ombres est une accroche pour proposer aux patientes de s'engager dans le parcours munies d'un dictaphone et d'un questionnaire (très simple). L'idée est qu'elles nous racontent ce qu'elles imaginent ou rêvent de voir comme plantes et animaux/insectes durant les phases où elles attendent. Nous démarrons le dispositif le lundi, puis toute la semaine il est activé (idéalement) par l'équipe de l'étage. Tout le monde s'approprie notre proposition. Récolte La matière sonore, les impressions et les images qui résultent de cette semaine viendront nourrir la réflexion engagée pour construire et adapter les espaces d'attentes (de la salle d'entrée, aux sas et la salle d'annonce). Ces matériaux nous permettent de proposer une œuvre qui modifie quelques points d'usages tout en travaillant la dimension esthétique (chiffrage et calendrier de production en suivant). 1 http://indexgrafik.fr/man-ray-rayogrammes/

 

 

 

 

 

 

 

 

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7 mai 2021 5 07 /05 /mai /2021 19:04

Les élus CGT au CSE avaient voté contre l'adoption de la mutuelle Ociane-Matmut, au prétexte qu'il s'agissait d'une assurance et non d'une mutuelle. Or, l'objectif d'une assurance, réaliser des profits, n'est pas le même que celui d'une vraie mutuelle.

Les responsables de la CGT avaient étudié et comparé l'offre de 12 prestataires ayant répondu à l'appel d'offre lancé par l'Institut en 2020 et avaient préconisé de choisir entre trois mutuelles qui leur paraissait répondre aux besoins des salariés.

 

Malgré l'opposition des élus CGT, c'est la mutuelle Ociane-Matmut qui a été choisie.

Au bout de quelques mois, le constat est unanime : un grand nombre de salariés se plaignent des prestations que leur offre cet organisme qui n'a de mutuelle que le nom.

Remboursements insuffisants, impossibilité d'obtenir un interlocuteur en cas de problèmes..., les salariés ne comprennent pas comment, alors qu'ils cotisent davantage qu'avant, leur couverture santé est moins bonne.

Les élus CGT ont alerté la Direction à ce sujet, sans réponse jusque-là. 

 

 

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27 avril 2021 2 27 /04 /avril /2021 22:15

VERS LA FIN DES CENTRES ?        27 avril 2021

Depuis quatre mois des négociations ont lieu entre la Fédération Patronale et les représentants syndicaux concernant la revalorisation des médecins des Centres de Lutte Contre le Cancer.

Les syndicats ont jugé légitime, voire nécessaire, d'accorder une augmentation de salaire aux praticiens, comme il a été fait en septembre dernier pour les autres catégories de salariés des Centres. En effet, par transposition des accords dits « Ségur » signés dans la fonction publique, une indemnité forfaitaire de 237€ a été accordée au personnel non médical (CDD et CDI) des Centres.

Il paraissait donc légitime d'élargir cette indemnité aux médecins, ce qui a été mis à l'ordre du jour des Commissions Paritaires qui ont débuté en janvier dernier et se poursuivent depuis.

Le 15 avril dernier, la Fédération a proposé à la signature un avenant à la Convention Nationale des Centres prévoyant les revalorisations suivantes, dont voici les grandes lignes :

- Pour les praticiens des CLCC, une augmentation de 1010€ mensuels quel que soit l'échelon.

 Ex: le niveau 10 passe de 90 609 €/an à 102729 €/an.

- Pour les praticiens spécialistes (la majorité des médecins des Centres), une augmentation de 513€ mensuels quel que soit l'échelon.

Ex : le niveau 12 passe de 109 425 €/an à  115 587€/an.

Pour l'ensemble des Centres, cela représente une enveloppe de 23 millions d'euros, qu'il faudra bien trouver quelque part. Et pourquoi pas dans la poche des autres salariés ? 

A l'Institut Bergonié, on s'y emploie déjà : tous les moyens sont bons pour réduire la masse salariale, y compris le non respect des accords et de la Convention Collective (VAP, BAC, droits des salarié en arrêt maladie etc), le recours à des plate-formes (LIFEN, Doctolib) qui réduisent les effectifs (assistantes médicales, coursiers..), l'externalisation (entretien, services techniques, restauration)

Mais outre la différence de montants entre les personnels médicaux et non médicaux, il est à noter que si l'indemnité de 237€ octroyée au personnel non médical peut être supprimée à tout moment puisqu'elle est conditionnée au bon vouloir de l'Etat, les augmentations prévues pour les praticiens sont gravées dans le marbre car elles feront partie de leur salaire de base. En outre, en tant que salaire, cette revalorisation suivra les augmentations générales, alors que l'indemnité de 237€, même si elle est maintenue, restera figée ad vitam eternam. Deux poids, deux mesures !

Mais il y a plus grave !

L'avenant prévoit une « prime d'exercice territorial », qui sera versée à tous les médecins lorsque ceux-ci « exerceront leur activité sur des établissements de santé extérieurs exerçant une mission de service public hospitalier. Le montant de cette prime est fonction du nombre moyen de demi-journées passées en dehors de l'établissement principal d'exercice du praticien ainsi que du nombre de sites d'exercice différents :

  • 1 demi-journée : 250€ brut
  • De plus de 1 demi-journée  3 demi-journées inclus : 450€ brut
  • De plus de 3 demi-journées à 4 demi-journées inclus : 700€ brut
  • 4 demi-journées sur au moins 2 sites différents du site principal d'exercice : 1000€ brut
  • Plus de 4 demi-journées : 1000€ brut

Cette moyenne est calculée mensuellement. »

Ainsi, si cet avenant est signé, un praticien non spécialiste pourra toucher jusqu'à 2010€ par mois de plus qu'aujourd'hui, et un praticien spécialiste jusqu'à 1513€ de plus. Cela s'ajoutera  à la prime additionnelle dont le taux plein atteint 2600€ par an, ainsi qu'aux primes d'astreinte.

Mais, plus grave, l'instauration de la prime d'exercice territorial implique une modification du statut des médecins des Centres tels qu'il existe aujourd'hui dans la Convention Collective, puisqu'elle fait disparaître l'exclusivité qui est de règle. En effet, pour pouvoir exercer dans un Centre de Lutte Contre le Cancer, tout praticien s'engage  à respecter une règle d'exclusivité qui l'empêche de travailler dans une structure extérieure.

Cette prime d'exercice territorial ne peut qu'inciter les médecins à quitter les Centres pour aller exercer ailleurs, car plus ils le feront, plus ils y trouveront d'avantages financiers.

Proposition sans doute alléchante à première vue, mais n'est-ce pas scier la branche sur laquelle ils sont assis ? En effet, à plus longue échéance, cela signifie un affaiblissement des Centres confrontés à une baisse d'activité, et par conséquent une baisse des effectifs toutes catégories confondues, y compris les médecins eux-mêmes.

 

Quel syndicat digne de ce nom peut signer un tel avenant ?

 

 

                                             

 

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8 mars 2020 7 08 /03 /mars /2020 09:50
  • Un accord vient d'être proposé par la Direction concernant la mise en place du télétravail.

  • Y seraient éligibles les cadres et non cadres exerçant des missions qui ne nécessitent pas par nature une présence physique permanente ou quasi-permanente à l'Institut, comme par exemple le personnel administratif, recherche,cadres,labo, ou les assistantes médicales. Le nombre de jours maximum de télétravail par semaine serait fixé à deux.

  • En permettant l'assouplissement des contraintes liées à l'orgnisation du travail, le recours au télétravail est bien sûr présenté par la Direction comme une avancée en faveur des salariés. Moins de contraintes, mais pour qui ?

  • Car derrière des arguments qui peuvent paraître séduisants, au premier rang desquels figure la limitation des déplacements domicile/travail, il est important que les salariés soient bien conscients d'autres enjeux, que la Direction ne met évidemment pas en avant.

  • Tout d'abord, afin de déroger aux conditions de travail stipulées dans son contrat, le salarié devra signer un avenant qui modifiera de fait son contrat initial, sans garantie pour lui de retrouver son poste dans le cas où ce mode d'organisation ne lui conviendrait pas à l'usage.

     

  • En outre, le recours au télétravail implique pour le salarié qui le pratique qu'il dispose à son domicile d'un espace dédié à son activité afin de travailler dans de bonnes conditions. Il lui faudra donc prévoir d'aménager son lieu de vie afin d'y intégrer les outils numériques nécessaires à son activité et disposer d'une ligne internet à haut débit et d'un téléphone fixe ou mobile afin d'être joignable « à tout moment » par l'employeur. Une délocalisation qui lui demandera également de souscrire une assurance pour son matériel professionnel, ainsi qu'une attestation de conformité des installations électriques.

    Le salarié pratiquant le télétravail sera également tenu de donner accès à son domicile aux élus de l'Institut (C.S.E) pour vérification de ses conditions de travail.

  • Selon l'accord, le salarié concerné continuera à être présent dans les locaux de l'Institut à hauteur de 80% de son temps de travail total, ce qui ne correspond pas aux deux jours annoncés dans l'article V (« Modalités d'organisation du télétravail), mais en réalité à seulement 60%.

    Cette présence est censée éviter le risque de « distanciation » avec l'Institut et les autres salariés. Car c'est un des travers du télétravail que d'instaurer chez les salariés un sentiment d'isolement et de réduire les interactions avec leurs collègues, entraînant une perte de lien collectif. En outre, la frontière devenant plus fine entre vie professionnelle et vie privée, il s'avère plus difficile de séparer le temps de travail du temps libre.

  • Le problème de la confidentialité des données que le salarié aura à traiter se pose également. Alors que l'employeur est garant de la sécurité de ces données lorsqu'elles sont traitées dans ses murs, quelle sera la responsabilité des salariés en cas de problème, dès lors qu'il les aura traitées à son domicile ?

  • La Direction supervisant à distance l'activité du salarié (tout arrêt d'activité même très court devra faire l'objet d'une demande écrite et recevoir une réponse écrite de la hiérarchie), pourrait si nécessaire déconnecter le salarié si elle estime l'activité insuffisante, ou au contraire le contraindre à une surcharge de travail, comme il est prévu ans l'article VI.2 intitulé « Circonstances exceptionnelles ou cas de force majeure ». En effet, le salarié pourra être amené à travailler en plus de ses horaires habituels « en cas de situation particulière et exceptionnelle ou cas de force majeure ». Rappelons que plus de 8000 heures supplémentaires badgées ont été effectuées jusque la par les salariés de l'Institut. Le travail à domicile sera la porte ouverte à toute dérive, comme par exemple le cas où un collègue empêché demanderait à un autre d'effectuer son travail à sa place, ce qui est prévu dans l'accord !

  • Pour conclure cette liste non exhaustive, l'application de cet accord s'il est signé contribuera non seulement à réduire les effectifs présents physiquement à l'Institut, mais aussi ceux du service informatique ou logistique (encadrement, coursiers, cuisine, entretien....). Des chaînons manquants pourtant indispensables à la bonne marche de notre Centre.

     

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6 mars 2020 5 06 /03 /mars /2020 22:10

Dernière trouvaille de la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer (FNCLCC) pour les cadres et praticiens : une « Académie du Management » rattachée à l'Ecole de Formation Européenne de Cancérologie (EFEC), qui pourrait être déclinée dans les différents centres et dont l'objectif est de « renforcer et développer la filière managériale des centres.

« L'Académie de Platon », mosaïque pompeïenne. Celle-ci, la CGT BERGONIE ne l'aurait pas reniée.

Le souci d'offrir une formation professionnelle continue pour tous est tout à fait légitime car elle permet aux salariés de l'Institut d'être au fait des dernières innovations techniques et donc de travailler mieux, plus efficacement, et, théoriquement, moins péniblement.

De plus, les bienfaits de la formation se retrouvent par la suite dans une meilleure prise en charge des patients par un personnel soignant de haute qualité, et, au plan logistique, par la réaffectation interne du surplus de travail obtenu par le surcroit de productivité ainsi généré.

Dans un document que nous nous sommes procuré2, présentant cette Académie du Management 3, outre quelques habituelles déclarations de principe toujours de bon aloi comme par exemple « sélectionner les cadres à hauts potentiels et préparer leur accès aux postes de direction », nous avons trouvé entre les lignes quelques éléments qui peuvent faire douter de la motivation de la Fédération de ne chercher qu'à uniquement former les hauts-cadres et praticiens à intégrer les innovations de procédés liées à de meilleures pratiques de gestion ou de management du personnel.

Ainsi, une « politique de rémunération », allant de pair avec un « management par objectif » peut laisser songeur. Car autant instaurer un salaire en fonction d'objectifs de production atteints peut, très éventuellement et dans une proportion raisonnable, s'avérer pertinent pour motiver les employés d'une entreprise privée, autant l'appliquer au sein d'un centre de soins contre le cancer nous laisse perplexe : qui définira ces « objectifs » à atteindre ? De quels facteurs dépendront-ils ?

Mais surtout, en quoi un Centre de Lutte Contre le Cancer comme Bergonié, dont la vocation initiale n'est que de soigner les malades, peut-il mettre en place des politiques de rémunération par objectifs ? Une telle vision est aussi pernicieuse, inepte et injuste que de demander à des policiers de remplir leurs quotas de verbalisations, aux préfets de chasser leur nombre annuel d'immigrés, etc.

La pseudo rémunération au mérite n'est pas pertinente, car il faut des critères chiffrés ou objectifs pour l'évaluer. Mais dans un centre de soins, notre travail se devant avant tout d'être qualitatif, une évaluation quantitative chiffrée n'est donc aucunement adaptée à un tel objectif et induirait inévitablement des iniquités entre les salariés.

Si l'on se réfère à la « Synthèse des parcours de formation au management »4, les principes présidant à l'élaboration de cette « académie » ne sont tout de même pas ce que l'on fait de mieux en matière de gestion humaine. On ne parle que d' « optimisation [de] la performance [des] équipes », d' « évaluation de ses collaborateurs », de « délégation [de tâches] », de « gestion des conflits », ou encore, dans une tournure précieuse qui serait humoristique si elle ne sous-entendait rien, de « conduite de changement ».

Un néo-taylorien n'aurait pas renié ces visées, qui, en dépit d'un vocabulaire plus feutré et discret n'ont tout de même pour toute philosophie que de retirer le maximum des salariés, dont le travail n'est considéré comme rien moins qu'un facteur de production parmi d'autres.

Cette soi-disant académie ne ferait rien moins que charger les hauts-cadres et praticiens d'une tâche supplémentaires de gestionnaires en ressources humaines. Quelle gaspillage que d'utiliser leur précieux temps de formation pour s'entendre dire pareilles billevesées !

« Hercule combattant l'Hydre de Lerne », vase grec du Vème siècle av. JC.
Si nous avions pu fonder la CGT un peu plus tôt, Héraklès y eût sans doute adhéré.

Soyons clairs : à la CGT BERGONIE, nous ne sommes pas pour le gaspillage de fonds in fine publics, ou en opposition sempiternelle et bornée à tout projet portant sur l'organisation du travail. Nous ne refuserons jamais par principe une proposition qui serait de nature à améliorer la qualité de soins des patients et la condition ou la rémunération de tous ceux qui, chaque jour, à tous les étages et à tous les postes de travail, œuvrent à faire de Bergonié un établissement efficace et réputé dans la Lutte contre le cancer.

Nous affirmons qu'un bon « management » passe par la reconnaissance du fait que ce qui améliore la productivité du travail est certes l'intégration des innovations5 de procédés par la formation technologique (exemple : apprendre à utiliser un nouveau logiciel informatique), mais, en matière d'organisation, ce sont avant toute autre chose la qualité des relations, l'ambiance conviviale régnant parmi le personnel, ou encore une certaine latitude donnée au salarié pour organiser son travail.

Tout cela a pourtant bien été mis en évidence par l'enseignement de l'école des relations humaines, notamment à la suite des célèbres expériences de Hawthorne6 . Mais il est vrai que lorsque l'on est aveuglé par le dogmatisme néo-libéral et ses mauvaises recettes quantitative, on en arrive à faire peu de cas de la qualité du travail fourni, et à perdre de vue la vocation première d'un centre de soins.

1[manaʒmɑ] : il faut prononcer « ma-naj-ment » et non pas « man-nadj-meunte », comme le recommande l'Académie...Française !

2« L'Académie du Management », Centre Nationale de la Formation professionnelle, 2 septembre 2010

3On remarquera que, sans doute tout empreints du prestige conféré par le terme d' « Académie », les auteurs n'ont pas versé dans l'outrance de l'anglicisme facile qu'on aurait pu craindre dans un dossier traitant du management. On ne trouvera donc, mis à part le titre à la phonétique disputée, que l'emploi, page 6, de « leadership » en lieu de « menée ».

4Toujours en page 6 du document cité.

5Rappelons que si, selon Schumpeter, il y a cinq types d'innovations : de produit (un bien ou service nouveau), de matières premières (un nouvel alliage métallique), de marché (écouler une production dans un secteur qui ne la consommait pas jusqu'alors), de procédés (utiliser de nouveaux outils et machines [capital technique], d'organisation (management, division du travail, etc.), ce sont les deux dernières d'entre elles qui peuvent faire au sein de Bergonié l'objet d'une formation.

6Dirigées par le professeur Mayo de Harvard, à la Hawthorne Works (prés de Chicago), entre 1927 et 1932.

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1 février 2020 6 01 /02 /février /2020 20:37

BUDGET DU CSE : POUR LES SALARIEs, PAS POUR LES BANQUES !

30 janvier 2020

 

Jusqu'à aujourd'hui, tous les salariés de l'Institut peuvent bénéficier d'offres diverses (villégiature, tickets de cinéma, colonies de vacances, bons d'achats...) via le CSE (Comité Social et Economique, autrefois Comité d'Entreprise) géré par vos élus.

Cela fait partie des missions pour lesquelles ils ont été élus, missions dont ils se chargent grâce à un certain nombre d'heures de délégation. Ce volet « œuvres sociales » du CSE, dont le budget s'est élevé à près de 423 000 € pour l'année 2020, est géré et contrôlé par les élus qui veillent à établir l' équité entre les salariés. Les prestations qui leur sont offertes obéissent à un certain nombre de règles dans un cadre défini par les URSSAF.

Les membres du CSE sont soumis au respect de la confidentialité en ce qui concerne toutes les informations que les salariés peuvent être amenés à fournir pour obtenir certaines prestations (comme le quotient familial par exemple, établi à partir des déclarations d'impôts et de la situation familiale).

Les permanences d'accueil au CSE sont également l'occasion d'échanges et de rencontres entre élus et salariés mais aussi entre des salariés eux-mêmes.

Sous prétexte d'élargir les propositions faites aux salariés et de décharger les élus au CSE du gros de leurs missions, certains membres du CSE, à l'exception des élus CGT, viennent de proposer de recourir à une plate-forme via Internet par l'intermédiaire de laquelle les salariés effectueraient désormais toutes leurs démarches.

Cela ne va pas sans poser un certain nombre de problèmes :

 

  • Le coût des services de cette plate-forme, incluant l'achat du logiciel nécessaire, s'élèverait la première année à près de 50 000€, somme qui tomberait dans l'escarcelle de COMITEO, appartenant à la banque NATIXIS dont on rappelle les déboires dans le crash de 2008 (affaire des subprimes). 50 000€ qui seraient sans doute plus utiles pour aider les salariés !

 

  • La gestion des opérations deviendrait totalement opaque puisqu'elle ne serait plus accessible à certains élus qui pouvaient jusque-là les vérifier.

 

  • La confidentialité des données (fiscales, familiales, personnelles,...) ne serait plus assurée. Les salariés n'ont pas forcément envie que leurs informations personnelles soient stockées on ne sait où pour être utilisées à des fins mercantiles (ou autres!). On sait bien que divulguer des données d'ordre privé expose ceux qui s'y prêtent à toutes sortes de démarchages publicitaires ou à des escroqueries en tous genres. Le CSE ne peut légalement transmettre de tels éléments à une structure extérieure.

 

  • Les élus décidaient jusque-là de la participation du CSE aux prestations proposées, participation limitée par le budget voté par les membres du CSE. Ils délégueraient dorénavant le contrôle qu'ils exerçaient à la plate-forme. A quoi serviraient alors les élus du CSE ?

 

  • Les réelles difficultés financières rencontrées par certains salariés ont toujours eu tendance à les éloigner de certaines offres proposées par le CSE (colonies de vacances, locations).

    Les élus excerçaient alors un rôle d'arbitre entre les salariés dans la limite du budget voté pour les œuvres sociales afin de ne pas exclure certains salariés à faible quotient, quelle que soit leur catégorie socioprofessionnelle. Avec la plate-forme, il existerait un véritable risque de discrimination de ces salariés considérés comme peu intéressants en termes de consommation s'il bénéficient par exemple d'un accès à une location de vacances dans un site proposant diverses activités de loisirs payantes.

 

Pour toutes ces raisons, nous demandons à tous les salariés conscients de ces enjeux de soutenir les élus CGT qui souhaitent conserver un CSE à visage humain, lieu de rencontre, d'écoute et de partage, loin des vautours de la finance qui n'ont aucun intérêt au bien commun des salariés.

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17 décembre 2019 2 17 /12 /décembre /2019 22:58

« On s’est battu pour les gagner, on se battra pour les garder »

 

 

Le gouvernement souhaite détruire le système de retraite par répartition. Au prétexte de le rendre universel et à points, le but réel est d’allonger le temps de travail autorisant à partir sans décote.

Dans un pays où l’âge moyen du premier emploi stable s’établit à 27 ans contre 20 en 19751, où l’espérance de vie en bonne santé stagne (64,1 ans pour les femmes ; 62,7 ans pour les hommes2… moins que la moyenne européenne) et ne permet pas de travailler toujours plus vieux, et où les employeurs embauchent difficilement au-delà de 50 ans3, nul ne pourrait prétendre à une retraite digne.

Ainsi, tout est fait pour nous pousser vers l’épargne individuelle, les assurances et fonds de pension privés, la spéculation et la rente mobilière (actions…) et immobilière. On sait les risques, les inégalités sociales, et les effets pervers que cela engendre :

- si demain la bourse s’effondre, que devient ce que j’ai mis dans un fond de pension ?

- si je dois « manger » mon capital accumulé toute ma vie pour ma retraite, mais que je vis plus de 85 ans, dans quelle précarité finirai-je ma vie ? Mes enfants pourront-ils seulement me prendre en charge ? Vaudrait-il mieux que je meure à 80 ans ?

- si l’inflation revient, que me restera-t-il ?

- ai-je les moyens d’acheter des biens immobiliers pour mes vieux jours ? Si beaucoup pensent comme moi, que se passera-t-il sur les prix et les loyers

N’importe quoi !

C’est dans un pays dévasté, avec

600 000 morts, la production coulée, le financement à sec et le rationnement quotidien qu’en 1945 les Français ont bâti la Sécurité Sociale. Rien n’est impossible quand le peuple s’en donne les moyens. Nous avons la capacité de consolider un système de retraites juste et solide pour tous.

Le gouvernement Macron-Philippe est cul et chemise avec les fonds de pensions4. Son haut-commissaire aux retraites Delevoye a partie liée avec le monde de l’assurance privée !5 . Comment croire une minute qu’il ne s’agit là d’une action concertée et cynique visant à privatiser pas à pas la branche vieillesse – le plus important pilier de la Sécurité Sociale ?

 

Que nous soyons salarié du privé, agent de la fonction publique, indépendant ou même actuellement sans emploi, nous serions tous durement touchés.

Ouvrier, employée proche du SMIC toute votre vie ? ~ 300 € en moins par mois par rapport à aujourd’hui !

Secrétaire catégorie B de la fonction publique ? ~320 € en moins par mois

Salarié du privé non cadre ? ~400 € en moins par mois.

Et encore, pour le cas d’une carrière complète débutée à 22 ans et sans interruption (périodes de chômage, temps partiel, longue maladie…). Pour ceux qui n’auront pas cette chance, les effets de la décote seront plus violents encore !

N’importe quoi !

Jamais la France n’a produit autant de richesses

(2 300 mds d’€ de PIB). Avec les 80 milliards de fraudes et évasions fiscales qu’ils pourraient enfin commencer à pourchasser, les pouvoirs publics ont largement les moyens d’abaisser l’âge de départ et d’augmenter les pensions. Question de volonté politique !

 

Il est indispensable que nous réagissions tous ensemble pour défendre nos droits. C’est possible : le gouvernement commence à céder et cherche à nous diviser en exonérant les générations nées avant 1975. Ne soyons pas dupes de ces manœuvres grossières visant à nous diviser.

Pour nos droits, notre avenir et celui de nos enfants, pour une Sécurité Sociale solidaire et une retraite à 60 ans pour tous à taux plein dès 37,5 ans.

1Conseil Économique, Social et Environnemental, « Les jeunes et l’avenir du travail », mars 2019

2Le Monde.fr, « La France mal classée pour l’espérance de vie en bonne santé », 19 février 2019

3Sénat – Rapport d’information fait au nom de la commission des affaires sociales sur l’emploi des seniors, septembre 2019

4Capital.fr, « Réforme des retraites : Macron fait-il un cadeau au fonds américain BlackRock ? », 11 décembre 2019

5Le Parisien.fr, « Retraites : Jean-Paul Delevoye a «oublié» de déclarer ses liens avec le monde de l’assurance », 20 novembre 2019

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11 décembre 2019 3 11 /12 /décembre /2019 23:02

Un accord vient d'être proposé par la Direction concernant la mise en place du télétravail.

Y seraient éligibles les cadres et non cadres exerçant des missions qui ne nécessitent pas par nature une présence physique permanente ou quasi-permanente à l'Institut, comme par exemple le personnel administratif, recherche,cadres,labo, ou les assistantes médicales. Le nombre de jours maximum de télétravail par semaine serait fixé à deux.

 

En permettant l'assouplissement des contraintes liées à l'orgnisation du travail, le recours au télétravail est bien sûr présenté par la Direction comme une avancée en faveur des salariés. Moins de contraintes, mais pour qui ?

Car derrière des arguments qui peuvent paraître séduisants, au premier rang desquels figure la limitation des déplacements domicile/travail, il est important que les salariés sient bien conscients d'autres enjeux, que la Direction ne met évidemment pas en avant.

 

  • Tout d'abord, afin de déroger aux conditions de travail stipulées dans son contrat, le salarié devra signer un avenant qui modifiera de fait son contrat initial, sans garantie pour lui de retrouver son poste dans le cas où ce mode d'organisation ne lui conviendrait pas à l'usage.

     

  • En outre, le recours au télétravail implique pour le salarié qui le pratique qu'il dispose à son domicile d'un espace dédié à son activité afin de travailler dans de bonnes conditions. Il lui faudra donc prévoir d'aménager son lieu de vie afin d'y intégrer les outils numériques nécessaires à son activité et disposer d'une ligne internet à haut débit et d'un téléphone fixe ou mobile afin d'être joignable « à tout moment » par l'employeur. Une délocalisation qui lui demandera également de souscrire une assurance pour son matériel professionnel, ainsi qu'une attestation de conformité des installations électriques.

    Le salarié pratiquant le télétravail sera également tenu de donner accès à son domicile aux élus de l'Institut (CSE) pour vérification de ses conditions de travail.

 

  • Selon l'accord, le salarié concerné continuera à être présent dans les locaux de l'Institut à hauteur de 80% de son temps de travail total, ce qui ne correspond pas aux deux jours annoncés dans l'article V (« Modalités d'organisation du télétravail), mais en réalité à seulement 60%.

    Cette présence est censée éviter le risque de « distanciation » avec l'Institut et les autres salariés. Car c'est un des travers du télétravail que d'instaurer chez les salariés un sentiment d'isolement et de réduire les interactions avec leurs collègues, entraînant une perte de lien collectif. En outre, la frontière devenant plus fine entre vie professionnelle et vie privée, il s'avère plus difficile de séparer le temps de tavail du temps libre.

 

  • Le problème de la confidentialité des données que le salarié aura à traiter se pose également. Alors que l'employeur est garant de la sécurité de ces données lorsqu'elles sont traitées dans ses murs, quelle sera la responsabilité des salariés en cas de problème, dès lors qu'il les aura traitées à son domicile ?

 

  • La Direction supervisant à distance l'activité du salarié (tout arrêt d'activité même très court devra faire l'objet d'une demande écrite et recevoir une réponse écrite de la hiérarchie), pourrait si nécessaire déconnecter le salarié si elle estime l'activité insuffisante, ou au contraire le contraindre à une surcharge de travail, comme il est prévu ans l'article VI.2 intitulé « Circonstances exceptionnelles ou cas de force majeure ». En effet, le salarié pourra être amené à travailler en plus de ses horaires habituels « en cas de situation particulière et exceptionnelle ou cas de force majeure ». Rappelons que plus de 8000 heures supplémentaires badgées ont été effectuées jusque la par les salariés de l'Institut. Le travail à domicile sera la porte ouvere à toute dérive, comme par exemple le cas où un collègue empêché demanderait à un autre d'effectuer son travail à sa place, ce qui est prévu dans l'accord !

 

  • Pour conclure cette liste non exhaustive, l'application de cet accord s'il est signé contribuera non seulement à réduire les effectifs présents physiquement à l'Institut, mais aussi ceux du service informatique ou logistique (encadrement, coursiers, cuisine, entretien....). Des chaînons manquants pourtant indispensables à la bonne marche de notre Centre.

     

 

 

 

 

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29 octobre 2019 2 29 /10 /octobre /2019 20:33

 

27 octobre 2019

 

Le 23 octobre, comme nous vous en avions informés dans notre précédent article, la Direction a convié les élus du CSE à se prononcer sur le projet IRM 3T rive droite.

La Direction a bien entendu tout fait pour convaincre les membres du CSE d'avaler cette énorme couleuvre.

De son côté, la CGT a contesté la légitimité du projet en soulignant son absurdité et en mettant en avant de nombreux arguments, à la fois juridiques et statutaires, se référant pour cela à la Convention Collective des Centres de 1999 qui régit aujourd'hui encore les CLCC.

Ainsi, il est stipulé au titre I chapître I de cette Convention que les médecins « réservent l'exclusivité de leur activité au seul bénéfice du centre pendant l'exécution de leur contrat de travail. Ils s'interdisent par conséquent toute activité professionnelle extérieure au centre ».

De plus, ils « s'interdisent d'utiliser à des fins personnelles ou d'un tiers les biens matériels et immatériels et des personnels salariés propriétés du Centre, ainsi que les personnels salariés du Centre ».

De fait, en délocalisant l'activité des praticiens dans une structure privée à but lucratif, la Direction les mettrait dans l'illégalité et dérogerait non seulement aux principes d'exercice stipulés dans la Convention collective, mais aussi aux missions des Centres telles que définies dans le cadre général (titre I chapitre 2) : « Tous les praticiens exerçant dans un Centre de Lutte Contre le Cancer, quel que soit leur emploi et leur mode d'exercice, ont pour obligation de s'acquitter des missions de Service Public auxquelles les Centres participent de par leur statut. Sont en particulier visées dans ce cadre général : l'égalité des soins, l'accessibilité aux soins ... » , ces dernières ne figurant certainement pas dans les principaux objectifs d'une structure privée à but lucratif.

La CGT a également souligné le fait que modifier ainsi le fonctionnement des Centres et le statut de leurs praticiens ne pouvait relever que de la volonté des pouvoirs publics. Seule une loi, suivie d'un décret d'application, pourrait le permettre, et non l'avis des membres d'un quelconque CSE.

Malgré les arguments avancés, la Direction a souhaité procéder au vote avec pour résultat aucune voix en faveur du projet !!

Au vu de ces éléments, nous demandons avec la plus grande fermeté à la Direction de l'abandonner et de récupérer les 40 % de l'activité de notre IRM, actuellement aux mains de Tivoli, de Bordeaux-Nord et du Fonds régional pour la recherche, ce qui constituerait réellement un « plus » pour notre Centre.

 

 

 

 

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